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PETIT GUIDE DE SURVIE SUR LE DANCEFLOOR
Ça y est, tu as pris tes marques. Tu as sélectionné tes cours préférés, constitué ton emploi du temps et trouvé ton rythme à Salsabor. Tu as même certainement déjà tes petites habitudes (arriver un peu en avance pour avoir le temps de te changer, trouver la bonne place en salle 1 pour être près de la clim, réserver ton cours de reggaeton deux semaines à l’avance entre 6h et 6h15 du matin pour éviter la liste d’attente…). Tu as pu commencer à nouer de jolis liens avec les autres danseurs et danseuses. Tu te sens maintenant un petit peu comme chez toi. Tu vois d’ailleurs plus José et Montse que tes propres parents. Oui, tu te sens bien dans cette école. Tu te sens à l’aise. Mais dis- moi, ne serait-ce pas le moment idéal pour bousculer un peu tout ça ?
Nous sommes fin octobre et le temps est venu de faire un vrai saut dans le vide : tu vas faire ta première soirée SMBK ! Parce que tu as évidemment pris ta place pour la soirée d’Halloween du 31, n’est-ce pas ? Tu ne vas quand même pas passer à côté de la première soirée de l’école ? Tu n’oserais pas faire ça à Didier ? Non, tu n’es pas comme ça, je le sais bien. Tu as déjà pris ta place et tu as même trouvé ton déguisement car tu es formidable. Mais à quoi ça ressemble une soirée SMBK au fait ? Suis le guide, je te dis tout.
Une soirée SMBK, c’est une soirée où tu pourras t’éclater sur de la salsa (S), du mambo (M), de la bachata (B) et de la kizomba (K). Une soirée éclectique où il y en a pour tous les goûts. Les soirées de l’école proposent d’ailleurs toujours de tout, pour pratiquer tes meilleures passes dans toutes les disciplines.
Ma première soirée SMBK était précisément celle d’Halloween l’année dernière. J’étais un peu anxieuse à l’idée de danser tout un morceau avec la même personne du haut de mes deux mois de cours à peine. Un danseur que je ne connaissais pas (un INTER !) m’a invitée sur une salsa cubaine. A la fois très fière et très gênée, la première chose que je lui ai dite c’était : « Je suis vraiment débutante-débutante, tu peux encore changer d’avis tu sais. » Je me souviens avoir essayé de mobiliser tout ce que je savais (ok je suis une danseuse je commence jambe droite, je pense à mon alternance, à mes appuis, à mes omoplates, à ma connexion et accessoirement à respirer). Evidemment cette danse a été un grand n’importe quoi parce que j’étais en apnée pendant les quatre minutes du morceau, mais j’en garde un excellent souvenir. J’avais peur et je l’ai fait quand même. Et mieux encore : j’ai pris du plaisir. Et toi aussi tu en prendras à ta prochaine soirée, je n’en ai aucun doute.
Vincent le dit d’ailleurs mieux que moi : « Il faut venir le 31 à la première soirée car c’est l’occasion de faire le premier pas tous ensemble. La première soirée est riche en émotion parce que c’est la première de beaucoup de choses… Et souvent tout se passe pour le mieux. »
Que tu sois une danseuse ou un danseur, si tu as envie de danser, fonce inviter la personne de ton choix. Il n’ya pas de règle en la matière : il s’agit simplement d’oser. Tu t’approches avec ton plus beau sourire, une attitude avenante et aimable, une main tendue et quelques mots d'introduction, et le tour est joué. Le conseil de Lara, notre reine de la kizomba : « utilisez l’humour ! » Voici en cadeau son florilège des meilleures phrases d’introduction quand on est débutant : « Es- tu prêt à faire ta bonne action de la semaine ? Tu vas souffrir un peu mais promis ce sera court ! Une chanson ou deux pas plus ! Si tu acceptes, dans un an on se retrouve pour la comparaison ! Es-tu intéressé par ma reconnaissance éternelle ? ».
Libre à la personne d’accepter ou non ton invitation (on a toujours le droit de dire non, pour mille et une raisons : par besoin de faire une pause, d’aller boire, ou tout simplement par manque d’envie, ce sont des choses qui arrivent, et ce n’est pas grave). Et si la personne dit oui, on ne se laisse pas démonter parce qu’on ne connait pas toutes les passes du grand grimoire des danses afro- caribéennes. Tu ne connais que le dile que si, un ou deux enchufla et le pas côté en position fermée ? Parfait ! Si tu es leader, tu as déjà de quoi faire. Si tu es follower, pas de panique, pense avant tout à ton alternance et à ta connexion.
Tu peux même inviter les profs de l’école, c’est l’occasion parfaite. Audrey le dit elle-même : « Il ne faut pas hésiter ! Même si on a peur ou qu’on se met la pression, les soirées pratique de Salsabor c’est aussi fait pour ces partages entre professeurs et élèves. »
Tu as peur de te tromper ? De ne pas trouver le 1 ? De ne pas comprendre le guidage ? De ne pas savoir gérer l’espace ? C’est normal. Ça va probablement t’arriver, et ça fait partie du jeu. Plus tu pratiqueras, plus tu te sentiras à l’aise. Parce que les soirées pratique servent précisément à ça : à pratiquer ! A tenter des choses avec des partenaires différents, à essayer, à se tromper, à réussir et à recommencer. Ecoute les sages conseils de Charline : « Il faut se lancer. Les yeux fermés, on y va. Parce que si on attend et qu’on regarde trop les autres, on prend peur et on n’ose pas y aller. Alors qu’en réalité, on a déjà tout dans la tête, dans le coeur et dans le corps pour pouvoir se lancer. »
Crois-moi, tu vas faire des progrès colossaux au fil des soirées où tu te rendras. Et tu auras l’embarras du choix ! Un penchant pour la salsa cubaine ? Direction Cubaila ou Camino Pa’ Cuba le vendredi soir dans le 13e. Plutôt mambo ? C’est au O’Sullivans à Pigalle qu’il faut aller, haut lieu des chaussures à strass et des danseurs élégants. Une envie de kizomba ? Va faire un tour aux soirées Li Régué au Mas. Tu ne veux pas choisir entre les disciplines ? Fonce à la Rumba Latina au Cabaret Sauvage le samedi soir, ou à Open Your Dance le jeudi, ou encore à La Factory, tu trouveras forcément ton bonheur. Et l’été, tu pourras danser sur les quais de Seine ou au rooftop Le Patio à Montreuil, et ce sera incroyable. La bonne nouvelle, c’est qu’il y a toujours des soirées et une team Salsabor pour s’y retrouver. Parce que le plus chouette, c’est quand même de faire ça ensemble. « C’est important de sortir en groupe », te conseille tonton Jérémy.
Mais comment on s’habille pour ce genre d’événements ? Pour ce qui est du guidage, de la connexion et des appuis, tout est entre tes mains, mais pour le choix de ta tenue et de tes chaussures, je peux te donner toutes les astuces que j’ai recueillies au fil des mois. Tu me connais, je partage toujours mes bons tuyaux.
La première chose dont il faut être conscient, c’est qu’en soirée il fait CHAUD. Tu vas vraiment avoir la sensation d’être dans les Caraïbes, et je ne plaisante qu’à moitié. Alors prévois une tenue légère, et ce quelque soit la saison (oui, même en hiver). Tu peux aussi apporter une tenue de rechange si tu commences à ressembler un peu trop à une pub Tahiti douche. Et bien sûr le déo n’est pas en option. Autre critère essentiel : le confort. Si tu es comme moi, tu vas danser toute la nuit comme si ta vie en dépendait, et pour cette raison il vaut mieux se sentir bien dans ce qu’on porte. Ne pas avoir à penser sans cesse à une bretelle qui tombe, à un pantalon qui serre ou à une robe trop volante qui remonte à chaque tour à droite. Et si au confort tu peux joindre l’élégance, alors tu as la tenue parfaite.
Et aux pieds, on porte quoi ? Pour les soirées en extérieur sur un sol peu adapté, rien ne vaut une bonne paire de baskets. Mais mes amis, en intérieur, on peut se faire plaisir. Mesdames, si vous voulez des chaussures à talon qui brillent de mille feux, allez voir chez Sansha rue de Clichy, ou sur les sites internet d’Antonio Alvarez ou Manuel Reina. Pour ces messieurs, le maestro Guillaume vous conseille également Sansha et Antonio Alvarez et vous invite à aller voir du côté de chez Manfaroshoes, GFranco Shoes et Rummos. Et encore une fois, le confort est à privilégier pour pouvoir danser plusieurs heures sans douleur.
Mais dis-moi, ne serais-tu pas fin prêt pour aller en soirée ? On dirait bien que oui ! Alors on se retrouve le 31 pour mettre le feu au dancefloor. N’hésite pas à m’inviter, ce sera toujours avec plaisir. Et si je connais la chanson par coeur, je m’excuse par avance pour le karaoké involontaire auquel tu risques d’avoir droit… Mais comme dirait Charline : « Le but est d’envoyer des paillettes ! »
Constance Jaffrennou
Vidéo Youtube : La Bachata - Manuel Turizo